Burundi: La presse réduite au silence – Le massacre de Gutumba
Le gouvernement du Burundi a imposé l’interdiction aux médias burundais de publier les informations sur le massacre du 18 septembre. Au moins 36 personnes ont été tuées la semaine passée à Gutumba, près de la capitale Bujumbura.
La terminologie officielle parle d’un groupe de „bandits armés“, qui ont attaqué les civils dans un bar. Les hommes sont toujours inconnus, mais le président burundais Pierre Nkurunziza a promis que <<les responsables de ce massacre seront arrêtés et traduits en justice>>.
Selon France24 la violence contre les civils et les soldats a augmenté au Burundi depuis les élections présidentielles en 2010, qui étaient boycottées par l’opposition. D’après les habitants de la ville, le lieu du massacre, le bar, <<était fréquenté souvent par des partisans du parti au pouvoir>>.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé:
<<Le Conseil national de sécurité déplore le comportement de certains politiciens et certains médias, qui voudraient profiter de cette situation pour semer la confusion, diviser la population et l’inciter à la confrontation.>>
Alors le 23 septembre le ministère de l’information s’est adressé à <<tous les organes de presse audio-visuels et écrits>> pour les empêcher
<<de publier, commenter ou analyser des informations en rapport avec les enquêtes en cours sur le massacre de Gatumba>>.
En général
<<les émissions en direct à caractère politique sont suspendues durant le mois que vont durer les enquêtes>>.